Comme je suis au taf', j'ai pas les photos, mais ça viendra avec la suite!
Voyage en Ecosse
L’Ecosse fait parti dans l’imaginaire, de ces contrés un peu mystérieuses, lointaines, isolées que l’on ne connait que par les livres, les photos et au mieux par des reportages à la télévision.
On s’y intéresse, mais de loin, l’Ecosse n’a pas l’aura touristique de la Corse, de la Sardaigne, encore moins des Antilles ou des Baléares !
C’est une beauté sauvage, rude, austère, froide aussi par le climat. On a en tête les paysages des Highlands, la chaleur des pubs, le goût spécifique du Whisky, le son des cornemuses, les jeux et danses des hommes en kilts, les vaches aux longs poils des highlands, et les poneys Shetlands.
Des images d’Epinal au même titre que le béret, la 2CV et la baguette en France? Pas sûr…
Y aller ?, oui, sûrement, enfin peut être, un jour, plus tard…
Pas pour nous.
10 jours au moins qu’il pleut ici et la météo n’annonce pas mieux pour l’Ecosse où on va passer 2 semaines !
Au moins on sait à quoi s’attendre même si le mois de mai est réputé la meilleure période pour visiter ce coin du Royaume Uni.
Journée plus longues, peu de touristes, soleil normalement plus présent, pas de mouches qui piquent (midges) dans les Highlands, mais des températures encore fraîches entre 5° et 10°C…
On a emporté le guide Vert, stabiloté l’itinéraire sur la carte Michelin et identifié les points d’intérêt touristiques à ne surtout pas rater.
Le Road King qui a fêté ses 16 ans revient d’une grosse révision où j’ai remplacé les deux pots qui menaçaient de céder définitivement malgré plusieurs réparations (l’oxydation et un choc m’avait déjà fait perdre le pot gauche sur la route en Corse)
Nouveaux arbres à cames et Stage 1 mais avec cette météo, pas eu l’occasion de rouler vraiment pour tester…
La semaine précédente, c’était séance nettoyage, lustrage, frottage des pneus à flancs blanc et Belgomage des chromes !
Même si je sais qu’il va pleuvoir, pas question de partir avec la Harley sale !
J’ai ajouté la petite sacoche de pare-brise qui m’empêche d’admirer mon beau phare en roulant, mais qui se révèle bien pratique à l’usage pour ranger carte, itinéraire et appareil photo…
Les vêtements les plus efficaces ont été triés sur le volet pour ne pas avoir froid et optimiser le volume de chargement. Pour faire simple, ce que je porte sur moi, je l’ai pris en double pour me changer au fil des averses et des lessives.
Au programme : sous vêtement chaud Damard y compris le caleçon long sous le jean’s ! chemise chaude et une polaire légère.
On a graissé les bottes et les cuirs et ré-imperméabilisé les vêtements de pluie…
Je m’entraîne aussi depuis 3 semaines à faire des pompes, des abdos et des flexions pour me préparer physiquement aux 16 jours de roulage qui s’annoncent.
Bref, on est au Top !
Seulement voilà : hier j’ai laissé la voiture du boulot au taf’ et je rentre en vélo sous une fine pluie digne des pays du Nord…
Mais arrivé à la maison je tarde un peu à me changer alors que je suis trempé.
Résultat : Haut du dos et nuque complètement bloqués le lendemain matin !!! J’arrive même pas à tenir les deux bras à l’horizontal devant moi !!! Quant à tourner la tête à 90°, même pas la peine d’y penser !
Bravo Dan !, demain y’a le trajet autoroute de Paris jusqu’à la Belgique pour Zeebrugge, sans compter la suite avec la traversée de l’Angleterre sur 350 kms minimum jusqu’à l’Ecosse !
Adeline me fait des massages aux crèmes décontractantes tout en me sermonnant sur ma bêtise !
Il est fort c’lui là !, 3 semaines de sport pour partir dans c’t état !!!!
Quel boulet !
DEPART JOUR 1
PARIS – ZEEBRUGGE : 330 kms
Le dimanche du départ la chance est avec nous en cette fin de matinée car le soleil, aux abonnés absents depuis 15 jours, est là pour nous soutenir, quelle chance !
On prend donc rapidement l’A1 et la direction plein nord mais les températures sont encore anormalement fraîches pour un 1er mai … et après 100 kms on est gelés.
Pour le cou et les cervicales, j’ai encore mal et les contrôles « dépassements », c’est pas encore çà !, mais au moins j’arrive à tenir le guidon. J’ai pas dis à Adeline que j’avais aussi un peu mal aux poumons…
Arrêt chocolat chaud et cookies donc à un restau l’Arche sur l’autoroute pour se réchauffer un peu.
L’après-midi on repart et je rajoute ma polaire au dessus de ma chemise et mon Damard. Bon sang ! j’ai déjà mis toutes mes couches de chaleur sur moi et on n’est pas encore en Angleterre ! Qu’est ce que ça va être dans le nord de l’Ecosse !
A peine Arras dépassé, le voyant de réserve s’allume alors qu’on a fait à peine 200 bornes ! Mince alors ! J’en perds ou quoi ?! Ok, y’a du vent contraire, je roule à 120km/h, on est à deux avec les bagages mais quand même ! c’est un record !
Je me doutais que les modif’s sur le moteur changerai un peu la conso, mais pas au point de passer de 300kms à 200kms l’autonomie ! J’espère que ça va s’améliorer !
En plus j’ai le son des nouveaux échappements qui semble s’amplifier dans mon casque malgré les bouchons d’oreilles que j’ai mis pour l’autoroute… Un peu pénible çà.
A l’arrivée par contre, aucun mal à me diriger à Zeebrugge dans le port car j’avais repéré le cheminement sur Google Map ! hé hé !
Comme on n’a pas déjeuné en route on arrive 2h30 avant l’heure d’embarquement du ferry. On attend donc tranquillement en zieutant toutes les motos qui arrivent pour rentrer en Angleterre.
Grosse majorité de trails GS1200 BMW, quelques routières mais aussi plusieurs anciennes de la marque BSA...
Presque tous les motards sont habillés en veste « Aventure » multipoches, gilets fluos, sur-pantalons étanches à bretelles, casques intégraux, cagoule thermique, gants hiver et bottes en plastique…
On fait un peu rigolo avec notre look de biker en blouson de cuir, jeans, bandana et casque jet pour moi!
Tout en mangeant nos sandwichs, on commence à se dire que les conditions climatiques vont être plus extrêmes qu’on ne le pensait !
Pour la bagagerie, c’est un peu la même; à part un vieux avec son tromblon équipé de vieilles sacoches en cuir d’où dépasse des sacs en plastique, la plupart son équipés de valise aluminium rigide, pour ne pas dire de cantines ! Les autres ont des sacs étanches en travers de la selle.
Nous on a deux sacs baluchon attachés par des sandows !, Ah bah on est Français nous !, y’a une tradition du bordel organisé !
A coté le spectacle est donné par un groupe de Français en voiture ancienne et qui ont mis l’ambiance en sortant le saucisson et les bouteilles de vin à l’arrière d’une découvrable.
Allez ! C’est l’heure ! On charge le Road King dans la gueule du gros bateau… Par précaution je laisse toujours le motard qui me précède escalader seul la rampe en acier. Comme çà en cas de ratage, j’ai pas envie qu’il m’entraîne dans sa chute. Toujours optimiste le Dan.
Ensuite c’est la séance toujours un peu pénible de l’amarrage des motos… On est serré, les motards passent avec leurs sacs entre les motos en accrochant les rétros et engoncés dans nos blousons on a tous trop chaud…
Nous on est tout devant, à la limite de la passerelle qui descendra pour le débarquement, on passe les sangles dans les crash-bar, on prend quelques affaires pour le soir et bye bye…Quand je pense que la 1ère fois qu’on avait pris un ferry j’avais tout enlevé et même mis mes 2 U antivols…
On retrouve notre cabine et ses deux lits superposés (snif !) pour y laisser nos casques et blousons puis le ferry quitte le port à 19h00. L’accès aux véhicules est désormais interdit.
Petite balade sur le pont puis collation/apéro à une table avec vue sur la mer avant de prendre un sandwich à 21h face à un coucher de soleil.
Retour à la cabine à 22h00 et dodo ! Je suis crevé et j’ai mal au dos en plus du cou !
Pour couronner le tout j’ai de légers acouphènes avec ce bruit des pots dans le casque sur 300 bornes…
Faut pas vieillir…